La lutte semblait trouver son issu
Le peuple s’apprêtait à crier victoire
Le pouvoir s’inclinait déchu
À la fête, à la gloire allait être le soir
Mais à néant fut aussitôt réduit l’espoir
Un soubresaut, de l’autorité un résidu
Sans arguments, travaillés par les déboires
Censure imposée par ceux du dessus
Le puissant regagne le trône
Concède des miettes à sa proie
Fait planer le leurre de l’aumône
Pour mieux le priver de ses droits
Mais les travailleurs en devenir
Gardent bien des prédécesseurs
De 68 à 2012 l’histoire en souvenir
Le temps n’est point aux pleurs
La conscience mène au front commun
Pour que face aux bassesses de l’administration
N’ait à se soumettre aucun
Que nul ne s’en remet à la résignation
Alors dans la rue nous pourrons voir
Les étudiants se soulever par milliers
Pour leur dû, en masse se mouvoir
À la grève tous s’en aller
Encore et encore
Que s’incline déchu le pouvoir
Que jeunesse puisse crier victoire
Qu’enfin le soir soit à la fête et à la gloire
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